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La chimie verte : définition et enjeux

Actualité
19.07.2023
Chimie verte, chimiste dans un laboratoire

La chimie verte, aussi connue sous le nom de chimie durable, consiste à développer et à mettre en place des procédés qui ont pour but de réduire la génération de substances toxiques durant l’ensemble du cycle de vie d’un produit chimique. Que ce soit lors de sa conception, sa production, son utilisation ou encore de son élimination, le produit chimique est pensé pour avoir un impact environnemental et sanitaire minimisé. La chimie verte a pour objectif de promouvoir l’utilisation de matières premières issues de la biomasse donc renouvelables, favoriser l’utilisation de produits non-toxiques, gérer et réduire au maximum les déchets et les émissions de gaz à effet de serre. Pour comprendre le champ d’action de la chimie verte, il faut s’appuyer sur les douze principes fondamentaux qui la composent.

Les douze principes de la chimie verte

Elaborés en 1998 par deux chimistes américains Paul Anastas et John Warner, les douze principes qui composent la chimie verte ont pour objectif de fournir aux scientifiques un cadre de manière à rendre les procédés chimiques plus écologiques.

Principe n°1 : Prévention de la pollution à la source

La prévention permet de faire attention à sa production de déchets, en évitant au maximum d’en produire. De cette manière cela évite d’avoir à les traiter puis de les éliminer.

Principe n°2 : L’économie d’atomes

L’économie d’atomes consiste à minimiser la quantité de matières premières utilisées, en optimisant l’efficacité des réactions chimiques. Ainsi, les atomes utilisés lors de ces réactions sont rentabilisés

Principe n°3 : Catalyse

Le catalyseur est une substance qui est ajoutée au procédé chimique et qui permet d’en accélérer la réaction. Lors de la réaction chimique, le catalyseur se transforme et se régénère. Son utilisation permet non seulement de faire des économies d’atomes, mais également de réduire les déchets puisqu’ils sont réemployables pour d’autres réactions chimiques futures.

Principe n°4 : Conception de synthèses non-toxiques

Il s’agit d’utiliser et de produire des procédés chimiques avec des voies de synthèses moins dangereuses aussi bien pour l’homme que l’environnement.

Principe n°5 : Conception de produits chimiques plus sûrs

Il s’agit de concevoir des produits chimiques qui remplissent leur fonction tout en étant le moins toxique possible. Cela passe par une phase de recherche et développement en vue de réduire au maximum la teneur en substances actives conventionnelles au profit d’autres substances d’origine végétale.

Principe n°6 : Réduire l’utilisation des solvants

Il s’agit de privilégier des solvants non-polluants, voire quand cela est possible, y renoncer et ne pas en utiliser du tout.

Principe n°7 : Analyses en temps réel

Il s’agit de mettre en place des contrôles réguliers pour surveiller les réactions chimiques et ainsi prévenir tout risque d’émissions de polluants.

Principe n°8 : Réduire le risque d’accident

Favoriser l’utilisation de substances peu dangereuses dans le but de réduire l’exposition aux accidents, incendies ou toute autre émission nocive.

Principe n°9 : Réduire le nombre de dérivés

Il s’agit de minimiser les modifications de molécules pouvant générer des déchets comme les groupements protecteurs.

Principe n°10 : Limiter les dépenses énergétiques

Il s’agit de limiter sa consommation en optant pour de nouvelles sources d’énergies ou en employant des matériaux de stockage qui permettront de moins consommer.

Principe n°11 : Utiliser des produits biodégradables

Il s’agit de favoriser l’emploi de produits chimiques dont la dégradation n’a qu’un faible impact environnemental.

Principe n°12 : Utiliser des matières premières renouvelables

Il s’agit de remplacer les énergies fossiles par des ressources renouvelables qui permettront une efficacité maintenue du procédé chimique, mais avec un impact environnemental hautement réduit.

Autrefois orientée uniquement dans un objectif de performance, l’industrie de la chimie doit aujourd’hui allier efficacité de ses procédés tout en répondant aux enjeux environnementaux. La chimie verte est une approche qui a pour objectif de répondre à ces préoccupations en développant des processus sans danger et durable.

Enjeux de l’approche de la chimie verte

Bien que la chimie verte apparaisse comme une alternative de choix à la chimie conventionnelle, elle n’en reste pas moins difficile à déployer. En effet, les 12 principes à appliquer ont pour objectif de revoir entièrement les procédés industriels. Il est nécessaire d’accorder le temps nécessaire aux industries pour le déploiement de ces mesures à une échelle globale. Cela passe par des investissements importants dans les domaines de la recherche & du développement, la biotechnologie et des équipements.
Par ailleurs, ce changement est déjà amorcé puisque de nombreux acteurs, comme le Groupe Berkem, accompagnent les industriels dans cette transition en développant la chimie du végétal, un des principes fondateurs de la chimie verte.
Grâce au temps et à la recherche, l’industrie de la chimie continuera de participer activement aux développements économiques, scientifiques et technologiques de manière plus responsable et durable vis-à-vis de l’environnement et des hommes.

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